Il peut être facile de considérer un lanceur d'alerte comme une personne signalant un acte répréhensible dans un environnement de travail, comme par exemple dans les bureaux d’une entreprise. La plupart du temps, lorsqu'un rapport de dénonciation fait l'actualité, il s'agit de cas de faute professionnelle dans une entreprise. Et si nous donnions aux étudiants la possibilité de s'exprimer sur les fautes qui se produisent dans les couloirs d'une université ? Que ce soit par un professeur ou des camarades de classe, les étudiants sont souvent vulnérables au rythme changeant de leur indépendance retrouvée et confrontés à des situations difficiles loin de la sécurité de l'endroit où ils ont grandi.

La médiatisation de cas de harcèlement, de discrimination, de racisme et d'agression sur les campus et dans les classes universitaires a déjà démontré la nécessité d'un meilleur cadre dans l'enseignement supérieur. Mais il n'est pas nécessaire d'en arriver à ce point, et votre université peut être un lieu sûr où chacun peut apprécier et se concentrer sur son éducation si les bons outils sont disponibles.

 

Donner la parole aux étudiants pour soulever des problèmes

Malgré des statistiques alarmantes sur les cas de violence dans l'enseignement supérieur, il semble que l'enjeu et le principal défi pour les universités soient d'être informés de ce qu’il se passe dans leurs classes et sur le campus avant qu'il ne soit trop tard.

Aux États-Unis, 41,8 % des étudiants ont déclaré avoir subi au moins un comportement de harcèlement sexuel depuis leur inscription à l'université. En Australie, avec 48 % des étudiants victimes de comportements de harcèlement sexuel, seulement "environ un sur 20, a officiellement signalé l'expérience qui les a le plus impactés à leur université. Beaucoup pensaient que ce serait trop difficile à prouver ou qu'ils ne seraient pas pris au sérieux". Au Royaume-Uni, environ un étudiant sur huit a été victime de discrimination raciale sur le campus. Sur les campus français, selon une étude de 2020, 58% des étudiants sont victimes de violences verbales, 40% de discriminations racistes ou homophobes, et 48% de harcèlement sexuel.

Pourtant, en 2022, la plupart des universités n'ont pas de canaux de signalement disponibles ou s'en tiennent à une adresse e-mail ou à une hotline téléphonique. Avec de tels systèmes, les étudiants ne peuvent pas signaler de manière anonyme, et ces canaux ne sont pas adaptés pour discuter de sujets aussi sensibles. Il leur est donc difficile de s'exprimer : ils peuvent se sentir vulnérables aux représailles, à l'intimidation et au jugement de leurs pairs.

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Rencontrer les étudiants là où ils se trouvent

Utiliser les bons canaux

Comment les universités peuvent-elles accroître leur sensibilisation aux problèmes auxquels leurs étudiants font face ? Le problème auquel sont confrontées de nombreuses universités est que les étudiants ne s'expriment pas par les canaux qui leur sont déjà disponibles. Beaucoup d'étudiants ne savent même pas que ces systèmes sont mis en place, et cela s’empire s'il s'agit d'étudiants étrangers. Pour cette raison, certains établissements ont perdu leur réputation historique. Lorsque les faits rapportés des incidents arrivent dans la presse ou les réseaux sociaux, comme ceux que nous avons vus, les universités doivent activer un processus de communication de crise avec des coûts de relations publiques élevés et leur réputation est mise en jeu. Pire encore si les étudiants traînent l'université en justice.

Ayant grandi à l'époque de #MeToo, #BlackLivesMatter et du Covid19, la nouvelle génération n'a pas peur de s’exprimer en ligne en utilisant des hashtags pour parler de leurs expériences… Mais signaler des actes répréhensibles à leurs aînés peut toujours être une expérience effrayante. Cette génération peut parfaitement naviguer dans le monde en ligne et peut trouver du réconfort en présence de ses pairs qui peuvent comprendre ces discriminations. Entrer dans le bureau du doyen et devoir parler de discrimination ou d'actes de violence peut être une expérience difficile. Dans les faits, cela n'arrive pas souvent.

Les dispositifs d’alerte sont spécialement conçus pour sécuriser les signalements tout en garantissant l'anonymat, faisant de votre campus un endroit sûr pour les étudiants. Afin d'atteindre les étudiants, le choix des canaux doit se faire en fonction de ceux avec lesquels ils sont déjà à l’aise. Choisir une solution qui comprend une application mobile, des options de chat et des traductions vous donne une meilleure chance de vous connecter avec eux et de recueillir des informations précieuses sur le bien-être de votre institution.

Whispli a l'avantage supplémentaire d'être un moyen sécurisé d’engager des conversations de confiance. En ayant le choix de la façon de signaler tout acte répréhensible qui se passe sur le campus, les étudiants peuvent avoir le courage de parler de situations et d’expériences difficiles. En plus de tout cela, ce choix leur appartient.

 

Prévenir les violences et les inconduites : la méthode proactive

Étant donné que les obstacles à la prise de parole sont difficiles à surmonter pour les étudiants, être proactif et faire le premier pas pour recueillir des commentaires et témoignages facilitera le traitement des problèmes à la source, évitant ainsi que les situations ne dégénèrent plus tôt. En posant régulièrement des questions simples aux étudiants de façon anonyme, comme "avez-vous été victime ou témoin de discrimination sur le campus ?" ou “vous sentez-vous en sécurité en assistant à ce type d'événement sur le campus”, vous pouvez avoir une image claire de la culture de votre campus et fournir les séances de sensibilisation nécessaires et les formations appropriées pour l'améliorer. Vous pouvez soutenir les étudiants qui fournissent des informations et enquêter sur leurs réclamations de manière sécurisée, grâce au canal de communication que vous avez créé avec chaque étudiant anonyme.

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Mettre en place une plateforme de signalement : quels sont les enjeux ?

Souvent, l'idée de mettre en place un dispositif d’alerte permettant aux étudiants et au personnel de faire un signalement anonyme en toute sécurité dans un lieu tel qu'un campus universitaire peut susciter des craintes : comment pouvons-nous gérer un grand nombre de signalements ou perdre des commentaires précieux dans une pile de rapports « banals » ou mensongers ?

 

Faire face aux faux signalements

"En autorisant l'utilisation de ces types de canaux, y a-t-il une chance de faire face à des faux signalements ?" C'est le genre de question que Whispli reçoit non seulement des établissements d'enseignement, mais de tout type d'entreprise qui envisage de mettre en œuvre notre plateforme. La réponse courte et rapide est : oui.

Pourtant, la personne qui effectue le faux rapport doit être très motivée pour le faire. Elle devra fournir des informations détaillées et répondre aux questions que l'organisation a mises en place dans leur canal. Les personnes qui traitent les rapports ont tendance à être très bien formées. La plupart du temps, ils peuvent faire le tri et détecter les fausses histoires assez rapidement et ils peuvent toujours reprendre contact avec l’auteur du signalement par chat pour vérifier les faits mentionnés. Les clients de Whispli qui ont utilisé la plateforme avec succès ont rarement confirmé que de faux rapports avaient été faits.

Un élève pourrait donc inventer une histoire et la rapporter. C'est une possibilité mais cela reste une situation très improbable. Ce genre de signalement peut être falsifié que ce soit en utilisant Whispli ou en le rapportant directement à l'administration. Si quelqu'un veut mentir et est très déterminé à le faire, il le fera. En utilisant Whispli, un faux rapport peut être traité très discrètement, protégeant à la fois le lanceur d'alerte et les personnes accusées d'actes répréhensibles. Par exemple, si un professeur est accusé d'actes répréhensibles, une université voudrait-elle enquêter sur ces questions et les traiter en privé ou attendre qu'elles apparaissent sur Twitter ou sur toute autre plate-forme de médias sociaux, nuisant à la fois à la réputation du professeur et à celle de l'établissement ?

 

Devoir gérer un trop grand nombre de signalements

Les établissements scolaires qui mettent en place une plateforme de signalement ont également tendance à être nerveux à l'idée de recevoir trop de signalements ou de recevoir des signalements “banals” (qui ne relève pas d’un comportement à risque ou d’une inconduite). Whispli permet de traiter les rapports de manière très efficace. Il est possible de rassembler des problèmes connexes dans un seul projet, stocker toutes les preuves en un seul endroit et travailler en collaboration avec des enquêteurs et d'autres parties prenantes pour comprendre et analyser les situations. En disposant d'une plate-forme où il est possible d'organiser les rapports et de les traiter comme un système au lieu d'une approche au cas par cas, les établissements peuvent mieux comprendre leurs domaines de risque grâce à des informations plus approfondies.

L'objectif de Whispli est de faire en sorte que les conversations aient lieu et que tout type d'environnement dans lequel il a été mis en œuvre soit un lieu sûr pour s'exprimer.

 

Conclusion

L'éducation détient le pouvoir de changer la société. Le fondement des idéaux de beaucoup de gens vient de ce qu'on leur enseigne. Si ils ne se sentent pas en sécurité dans l'environnement où ils apprennent, les élèves peuvent souffrir énormément et voir leurs résultats scolaires dégringoler. Dans les cas extrêmes, cela peut conduire les élèves à abandonner leur éducation. Si vous pensez que lutter contre le harcèlement, l'intimidation et d'autres inconduites dans l'enseignement supérieur coûtera cher, calculez le coût de laisser ces situations se produire. Whispli est là pour faire de l'éducation un environnement sûr pour tous.

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